JEP - La tour de l'horloge, le train bleu et la salle des pas perdus
La visite commence sous une fine bruine, au pied de la tour de l'horloge. Après l'émargement rituel (qui sert également à attribuer ou pas des places aux personnes sur liste d'attente), les hôtesses nous remettent une petite pastille jaune “pour la surprise au train bleu”.
Notre conférencier arrive, et la visite de la tour de l'horloge peut commencer.
C'est un beffroi décoratif, qui a été construit en vue de l'exposition universelle de 1900, par la compagnie PLM (Paris Lyon Méditerranée) afin de démontrer sa puissance. Il faut s'imaginer qu'à l'époque, on la voyait depuis presque tout Paris ! L'histoire retiendra surtout (anecdote racontée par tous les conférenciers sans exception) que la gare n'a été inaugurée qu'un an après, donc bien après l'exposition universelle ...
C'est un centre d'affaire à présent sur ces premiers étages, nous prenons donc l'ascenseur. Admirez au passage le papier peint, probablement d'époque :p
Nous pénétrons ensuite dans une salle percée d'un grand escalier en colimaçon où on retrouve des affiches publicitaires du PLM, qui sont en réalité des peintures (certaines originales !).
Nous commençons l’ascension par l'escalier, et nous avançons petit à petit dans le temps, dans cette tour-musée.
Un peu plus haut, nous retrouvons une exposition photo particulièrement intéressante, sur la gare de Lyon à travers le temps. On part de la petite station à 2 voix avec une cabane en bois (parait-il, il n'y a pas de photos de cette époque), à la grande stations où les skieurs (avec des skis démesurés à l'époque) embarquaient vers les montagnes à bord de trains mythiques, puis les TGV oranges fluo (comme quoi, finalement, les OUIGO bleus et roses, c'est pas si terrible que ça :p)
Mon attention se porte évidemment vers les tableaux d'information voyageurs :
L’ascension continue, avec des photos contemporaines, puis le sommet. On s'arrête un instant pour imaginer les gens qui se succédaient dans cette tour pour faire fonctionner les quatre horloges de 36 mètres carrés (elles étaient éclairées de l'intérieur par un grand nombre de lampes à huiles !). On remarque également avec étonnement que la structure de la tour est entièrement métallique, et recouverte de pierres.
La vue au sommet est effectivement assez impressionnante. Malgré le brouillard, on distingue la butte de Montmartre au fond.
Ensuite, direction la salle des pas perdus, où on peut distinguer des fresques au dessus des boutiques.
Personnellement, je fréquente la gare de Lyon depuis fort longtemps, et je ne les avais jamais remarquées !
Le conférencier nous raconte avec un entrain et enthousiasme l'histoire de ces peintures décoratives, qui représentent les villes desservies par la gare.
On peut reconnaître chacune d'entre elle par un monument représentatif.
Les représentations sont inégales car la fresque a été interrompu puis reprise par un autre artiste lors de l'agrandissement de la salle. En particulier, c'est très urbain au début, puis très bucolique et campagnard au milieu. Enfin, on appréciera le Panthéon significativement plus grand que la Tour Eiffel !
Ici Marseille, identifiable par Notre-Dame-de-la-Garde, séparée de Toulon par une fougère, et de Montpellier par la mer
Cliquez pour voir la fresque entièrement (via Wikimédia Commons) :
Et enfin, pour finir, le prestigieux restaurant Le Train Bleu !
Là encore, ce sont des peintures qui sont à l'honneur, mais sur les plafonds cette fois-ci.
Nous méditons toutes ces belles images en dégustant un petit déjeuner gracieusement offert par Gare & Connexions ;)