sept. 18, 2013
Bonne surprise pendant les JEP 2013, lors de l'enquête du M !
Il s'agissait d'une espèce de chasse au trésor (pas si facile que ça
d'ailleurs) qui avait la particularité de se dérouler quasiment
entièrement dans le métro !
Bon, j'avoue, je trouvais ça un peu dommage de faire un jeu de piste
dans le métro pendant les journées du patrimoine : il y a tellement
d'autres choses à faire que de se promener dans le métro !
Mais le thème était autour du 7ième art et j'étais avec une acolyte
cinéphile cette fois-ci. Et j'ai eu une belle surprise, à la station
Invalides, sur un quai non ouvert au public. On y accédait par une porte
de service, habituellement fermée, après vérification auprès d'un agent
de sécurité qu'on participait bien à l'enquête.
Et là se tenait quelques magnifiques rames Sprague des années 30,
première et deuxième classe.
L'éclairage n'était pas optimal pour les photos, et mon smartphone
low-cost a fait de son mieux ... en voici tout de même quelques unes :
La première classe en rouge, la seconde en vert
mon acolyte prend la pose
… ou pas
Puis, nous avons fait une petite
balade en bus ancien, gracieusement prêtés par
l'AMTUIR.
Il y avait une mini-émeute à 15h à la gare de Lyon, devant la maison de
la RATP, car, de ce que j'ai compris, tous les billets coupe-file qui
pouvaient être réservés sur le site portaient l'heure 15h, alors qu'ils
étaient valables entre 13h et 17h. Résultat : la queue s'étendait
jusqu'au bout de la rue, presque au niveau de la tour de l'horloge, et
les gens râlaient avec une certaine agressivité sur les pauvres
organisateurs complètement impuissants.
Avec mes acolytes, nous avons opté pour l'itinéraire de contournement et
avons visité les ministères de Bercy en attendant que la situation se
calme ; très belle visite, quoique vraiment longue, mais instructive.
Une heure et demi plus tard, il n'y a plus grand monde, nous prenons le
dernier bus (années 30 toujours), avec un musicien, pour une boucle dans
Paris. Nous nous transformons en chorale sur roues et seul l'embrayage
au démarrage du bus (surtout en côte) parvient à couvrir nos voix !
J'aime beaucoup les motifs des sièges :p
Mes acolytes m'ont immortalisée dans le bus
Mais malgré ces détours (et un certain nombre d'autres à vrai dire),
nous sommes tout de même parvenus à terminer l'enquête du M !
sept. 17, 2013
Aujourd'hui, mon acolyte du jour et moi allons visiter “les trains
mythiques de la Gare de Lyon” : il s'agit d'une visite guidée organisée
par la branche Gares & connexions de la SNCF, à l'occasion de l'édition
2013 des journées européennes du patrimoine.
Nous sommes accueillis par une hôtesse, qui vérifie qu'on était bien
inscrits et qui nous remet un petit document sur l'histoire de la Gare
de Lyon.
Puis notre conférencier arrive et la visite peut commencer !
Tout d'abord, une locomotive électrique des années 60 :
On remarquera notamment sa façade en “nez cassé”, qui permet de protéger
le mécanicien du soleil tout en lui conférant une bonne visibilité.
Nous pénétrons dans la cabine, où le conférencier nous détaille
sommairement les différents éléments :
le volant, qui ne sert évidemment pas à diriger le train, mais permet
d'accélérer ou de ralentir en contrôlant la quantité de puissance
électrique qui est délivrée au moteur.
les commandes de freinage pneumatique
la “boîte noire”, scellée, qui affiche la vitesse, mais l'enregistre
également
la radio, qui permet au mécanicien de communiquer avec les régulateurs
les dispositifs qui permettent de vérifier qu'il est toujours conscient
(dans les ateliers de maintenance du RER, ils appellent parfois ça
“l'homme mort”) : un cerceau situé sous le volant, qui doit toujours
entre maintenu contre ce dernier, et des pédales qui doivent être
actionnées régulièrement. Si le conducteur faillit à ces obligations,
une sonnerie puissante retentit (pour le réveiller au cas où il somnole
un peu), puis, après un certain temps, si la situation ne change pas, le
train s'arrête.
Le petit prospectus nous apprend qu'il s'agit d'une CC 6500 d'Alsthom et
Matériel de Traction Électrique, restaurée par les ateliers d'Oullins.
Puis, on attaque la visite des voitures (les wagons, plus
prosaïquement).
La première est une voiture du prestigieux train Mistral (trans europe
express), de la fin des années 60.
Le conférencier nous explique qu'il s'agissait d'un train qui desservait
Paris, Marseille, Nice pour deux types de publics : les hommes
d'affaires et les gens aisés qui avaient des maisons secondaires en
Provence et sur la Côte d'Azur.
Ce qui est intéressant avec cette voiture, c'est qu'elle a été conçu
pour des trajets transfrontaliers. Alors qu'avant elle, les voyageurs
devaient descendre de train avant la frontière pour effectuer les
formalités douanières puis reprendre un autre train équipé d'une autre
locomotive, avec cette voiture de grand standing équipée d'un groupe
électrogène diesel indépendant, les voyageurs pouvaient rester à bord
(tout en continuant à profiter de la lumière et du chauffage/de la
climatisation) et les douaniers venaient à eux pendant que s'effectuait,
de manière transparente, le changement de locomotive.
Autant dire qu'une fois assis dans la voiture, on ne bougeait plus !
En supplément de la voiture restaurant, un service à table étaient
également assuré.
Ensuite, une voiture de l'Orient Express !
Là encore, c'est luxueux. Les grandes baies vitrées sont entourées de
boiseries richement décorées et de véritables lampes individuelles.
Pas de climatisation ici en revanche, on distingue sur la dernière photo
les ailettes qui permettaient de laisser circuler l'air extérieur dans
la voiture.
Les sièges sont larges, bien moins nombreux que dans les trains
modernes, spacieux et confortables, et ce n'est pas mon acolyte qui vous
dira le contraire !
Ensuite, deux voitures restaurants, où les voyageurs se faisaient servir
à table.
Là encore, c'est richement décoré.
Il y avait même des vrais chaises !
Enfin, la voiture bar, où les voyageurs pouvaient patienter autour d'un
verre et avec un petit air de piano, avant de se rendre à la voiture
restaurant.
Mon acolyte a particulièrement apprécié le canapé !
Et pour finir, une belle locomotive à vapeur !
Un bel outillage en état de marche, qui réalise encore quelques longs
voyages en France pour les grandes occasions.
Un petit tour en cabine en présence d'un mécanicien :
Derrière, le charbon :
Devant, le four et les instruments de contrôle :
Il nous explique un peu le fonctionnement de sa machine : le charbon
brûle et génère de la chaleur, qui chauffe de l'eau (il faut une
centaine de litre pour un kilomètre), qui se transforme alors en vapeur
et met en mouvement l'engin.
Il n'y a pas de pare-brise sur ces locomotives, uniquement des petites
lucarnes sur les côtés : le mécanicien et le chauffeur doivent se placer
chacun d'un côté et regarder en passant la tête à l'extérieur pour
apercevoir les signaux.
Bref, une visite fort sympathique que je recommande !
Seuls petits points noirs : le conférencier ne parlait pas assez fort
pour être entendu de tout son petit groupe et il y avait de longs points
morts pendant la visite pendant qu'on faisait la queue pour monter par
groupe de 4 ou 5 dans les cabines des locomotives.
sept. 15, 2013
La visite commence sous une fine bruine, au pied de la tour de
l'horloge. Après l'émargement rituel (qui sert également à attribuer ou
pas des places aux personnes sur liste d'attente), les hôtesses nous
remettent une petite pastille jaune “pour la surprise au train bleu”.
Notre conférencier arrive, et la visite de la tour de l'horloge peut
commencer.
C'est un beffroi décoratif, qui a été construit en vue de l'exposition
universelle de 1900, par la compagnie PLM (Paris Lyon Méditerranée) afin
de démontrer sa puissance. Il faut s'imaginer qu'à l'époque, on la
voyait depuis presque tout Paris ! L'histoire retiendra surtout
(anecdote racontée par tous les conférenciers sans exception) que la
gare n'a été inaugurée qu'un an après, donc bien après l'exposition
universelle ...
C'est un centre d'affaire à présent sur ces premiers étages, nous
prenons donc l'ascenseur. Admirez au passage le papier peint,
probablement d'époque :p
Nous pénétrons ensuite dans une salle percée d'un grand escalier en
colimaçon où on retrouve des affiches publicitaires du PLM, qui sont en
réalité des peintures (certaines originales !).
Nous commençons l’ascension par l'escalier, et nous avançons petit à
petit dans le temps, dans cette tour-musée.
Un peu plus haut, nous retrouvons une exposition photo particulièrement
intéressante, sur la gare de Lyon à travers le temps. On part de la
petite station à 2 voix avec une cabane en bois (parait-il, il n'y a pas
de photos de cette époque), à la grande stations où les skieurs (avec
des skis démesurés à l'époque) embarquaient vers les montagnes à bord de
trains mythiques, puis les TGV oranges fluo (comme quoi, finalement, les
OUIGO bleus et roses, c'est pas si terrible que ça :p)
Mon attention se porte évidemment vers les tableaux d'information
voyageurs :
L’ascension continue, avec des photos contemporaines, puis le sommet. On
s'arrête un instant pour imaginer les gens qui se succédaient dans cette
tour pour faire fonctionner les quatre horloges de 36 mètres carrés
(elles étaient éclairées de l'intérieur par un grand nombre de lampes à
huiles !). On remarque également avec étonnement que la structure de la
tour est entièrement métallique, et recouverte de pierres.
La vue au sommet est effectivement assez impressionnante. Malgré le
brouillard, on distingue la butte de Montmartre au fond.
Ensuite, direction la salle des pas perdus, où on peut distinguer des
fresques au dessus des boutiques.
Personnellement, je fréquente la gare de Lyon depuis fort longtemps, et
je ne les avais jamais remarquées !
Le conférencier nous raconte avec un entrain et enthousiasme l'histoire
de ces peintures décoratives, qui représentent les villes desservies par
la gare.
On peut reconnaître chacune d'entre elle par un monument représentatif.
Les représentations sont inégales car la fresque a été interrompu puis
reprise par un autre artiste lors de l'agrandissement de la salle. En
particulier, c'est très urbain au début, puis très bucolique et
campagnard au milieu. Enfin, on appréciera le Panthéon significativement
plus grand que la Tour Eiffel !
Ici Marseille, identifiable par Notre-Dame-de-la-Garde, séparée de
Toulon par une fougère, et de Montpellier par la mer
Cliquez pour voir la fresque entièrement (via Wikimédia Commons) :
Et enfin, pour finir, le prestigieux restaurant Le Train Bleu !
Là encore, ce sont des peintures qui sont à l'honneur, mais sur les
plafonds cette fois-ci.
Nous méditons toutes ces belles images en dégustant un petit déjeuner
gracieusement offert par Gare & Connexions ;)
sept. 12, 2013
Cette année, pour les JEP, je voulais faire une spéciale transports en
commun !
Je me suis orientée vers la SNCF et la RATP. On notera également
quelques belles initiaves du côté de Chelles avec les balades en omnibus
hippomobiles … mais c'est un peu loin de chez moi et ça ne dure que 2
jours, donc il faut optimiser !
Étrangement, aussi bien côté RATP que SNCF, il fallait s'inscrire à
l'avance.
J'avais noté soigneusement les dates de l'ouverture des inscriptions
dans mon agenda pour être bien sure d'avoir ma place.
Pour la SNCF (Gares & Connexions), le jour J j'ai pu m'inscrire sans
trop de soucis.
Deux petits obstacles : les dates données étaient fausses (les visites
étaient le vendredi 14 et le samedi 15, dates qui n'existent pas). Je me
suis donc inscrite à l'aveugle, puis ai envoyé un mail pour confirmer
les dates (qui étaient finalement le vendredi 13 et le samedi 14)
Il n'y avait pas de confirmation d'inscription et pas de moyen de
connaître la date et l'heure de la séance réservée, à moins d'envoyer un
mail à Gares & Connexions.
Je salue au passage leur réactivité ;)
Pour la RATP, ce fut plus chaotique.
L'inscription était étalée sur 3 jours, mais très peu de places
semblaient mises à disposition chaque jour.
Il était possible de réserver à partir de 9h pendant ces trois jours.
Malheureusement, à 9h10, c'était déjà trop tard !
Bon, admettons, le deuxième jour j'arrive tout de même à initier ma
réservation et là … surprise ! Il faut fournir les dates et lieux de
naissance véridiques des personnes qui souhaitent participer. Le temps
de réunir ces précieux éléments, c'est déjà trop tard, la réservation
saute !
Bref, c'est finalement une expérience assez décevante de ne pas réussir
à s'inscrire à la moindre visite, surtout lorsqu'on a pu en repérer
quelques unes intéressantes et qu'on campe devant le site en
rafraîchissant la page toutes les 10 secondes pour vérifier si les
inscriptions sont ouvertes …
Il parait que les goodies délivrés lors des visites valaient le détour
ceci dit.
Finalement, je trouve un peu dommage qu'il y ait autant de barrière à
l'entrée : je suppose que ça attire principalement des gens un minimum
passionnés, qui ont vu que les réservations étaient possibles à l'avance
et ont fait le nécessaire pour obtenir des places. Certes, malgré
“l'élitisme”, toutes les places sont prises, et rapidement. Mais cela
écarte le commun des mortels, qui prend pourtant les transports tous les
jours et n'a pas la moindre idée de ce qu'est le PCC, de comment
fonctionne son RER ou que le train qu'il prend tous les matins est aussi
vieux que lui.
Pourquoi ne pas proposer, en plus des journées européennes du
patrimoine, des journées portes ouvertes à l'occasion, par exemple de la
semaine européenne de la mobilité (ou de la journée des transports
publics, qui passe relativement inaperçue je trouve).
Bref, l'année prochaine, je sors des sentiers battus et je fais le
musée des transports urbains de Chelles et le
musée du rail de Rosny !
août 15, 2013
Aujourd'hui, un petit railtrip bien sympathique, sur le chemin de fer de
la baie de Somme.
Déjà, la baie de Somme :
un coin plutôt sympa, où, comme dans la région du Mont-Saint-Michel, les
grande marées recouvrent ou au contraire laissent découvrir des paysages
interminables de sables, de petits lacs et de prés salés.
Maintenant, il faut imaginer une vieille ligne de chemin de fer, et ses
locomotives à vapeur :
On prend le départ à la gare de Saint-Valéry-sur-Somme.
Et c'est déjà un enchantement car le départ est en bout de ligne. Il y a
donc une platerforme de retournement, sur laquelle on fait tourner la
motrice pour la mettre dans le bon sens.
J'avais déjà rencontré ce genre de chose dans un atelier de maintenance
des RER (pour déplacer les essieux sans effort, il y a des rails, et des
platerformes de retournements, mais manuelles).
Bref, la locomotive, qui fume déjà depuis quelques heures (car il faut
du temps pour allumer un engin de la sorte) tourne lentement, s'arrête
pour une purge et reprendre de l'eau, puis nous pouvons embarquer.
Évidemment, on ne peut pas mettre une locomotive à vapeur avec une
voiture dernier cri : on embarque donc dans des petits wagons de bois au
charme tout à fait désuet.
À force de prendre des photos, on se retrouve en seconde classe ...
Quelques photos de mes acolytes et moi, en attendant le départ du train
!
Le train part tout doucement.
Au début, on peut se laisser rêvasser en regardant la baie de somme dont
on s'éloigne doucement. Puis on passe à travers champs, les paysages
sont moins intéressants... jusqu'à ... la gare de Noyelles-sur-Mer.
Là, se déroule un étrange manège :
Notre train s'arrête.
Puis, sur la voie voisine, un autre train à vapeur arrive et s'aligne à
côté.
Là, je n'ai pas tout compris, j'ai vu passer notre motrice, en marche
arrière sur la voie d'à côté.
Puis, une autre locomotive (celle de l'autre train), en marche avant,
qui est ensuite venue se raccrocher à ce qui était avant l'arrrière du
train. Nous sommes repartis, en sens inverse, pour continuer notre
voyage.
Au moment où nous quittons la gare, un TER passe : pfiou, trois trains
en même temps, c'est l'heure de pointe à Noyelles !
Nous repartons, après avoir changé de locomotive
Nous arrivons enfin à notre terminus, au Crotoy.
Là, petite pause pour reprendre du charbon :
J'en profite pour terminer mon inspection des voitures :
La première classe avait l'air plus confortable ...
Pas très accessibles, ces voitures !
Déjà, à l'époque, les incivilités étaient présentes dans les transports
!
Puis, bien plus tard dans la journée, le railtrip en Picardie s'achève,
dans la jolie ville de Tréport, aux majestueuses falaises.
Ici, l'attraction à ne pas rater, c'est le funiculaire, à même la
falaise, qui est vraiment impressionnant
Bon ceci dit, une fois dedans, ça ressemble juste à un gros ascenseur :
En tout cas, la vue d'en haut est assez sympa. Avant de descendre (par
l'escalier cette fois), mes acolytes et moi feuilletons la brochure
publicitaire, qui nous apprend que le funiculaire a été temporairement
remplacé par un téléphérique urbain, qui s'est révélé bien moins
efficace à cause des vents forts.