Le blog de nlehuby

sept. 17, 2013

JEP - Les trains mythiques de la Gare de Lyon

Aujourd'hui, mon acolyte du jour et moi allons visiter “les trains mythiques de la Gare de Lyon” : il s'agit d'une visite guidée organisée par la branche Gares & connexions de la SNCF, à l'occasion de l'édition 2013 des journées européennes du patrimoine.

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Nous sommes accueillis par une hôtesse, qui vérifie qu'on était bien inscrits et qui nous remet un petit document sur l'histoire de la Gare de Lyon.

Puis notre conférencier arrive et la visite peut commencer !

Tout d'abord, une locomotive électrique des années 60 :

image de four

On remarquera notamment sa façade en “nez cassé”, qui permet de protéger le mécanicien du soleil tout en lui conférant une bonne visibilité.

Nous pénétrons dans la cabine, où le conférencier nous détaille sommairement les différents éléments :

le volant, qui ne sert évidemment pas à diriger le train, mais permet d'accélérer ou de ralentir en contrôlant la quantité de puissance électrique qui est délivrée au moteur.

les commandes de freinage pneumatique

la “boîte noire”, scellée, qui affiche la vitesse, mais l'enregistre également

la radio, qui permet au mécanicien de communiquer avec les régulateurs

les dispositifs qui permettent de vérifier qu'il est toujours conscient (dans les ateliers de maintenance du RER, ils appellent parfois ça “l'homme mort”) : un cerceau situé sous le volant, qui doit toujours entre maintenu contre ce dernier, et des pédales qui doivent être actionnées régulièrement. Si le conducteur faillit à ces obligations, une sonnerie puissante retentit (pour le réveiller au cas où il somnole un peu), puis, après un certain temps, si la situation ne change pas, le train s'arrête.

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Le petit prospectus nous apprend qu'il s'agit d'une CC 6500 d'Alsthom et Matériel de Traction Électrique, restaurée par les ateliers d'Oullins.

Puis, on attaque la visite des voitures (les wagons, plus prosaïquement).

La première est une voiture du prestigieux train Mistral (trans europe express), de la fin des années 60.

Le conférencier nous explique qu'il s'agissait d'un train qui desservait Paris, Marseille, Nice pour deux types de publics : les hommes d'affaires et les gens aisés qui avaient des maisons secondaires en Provence et sur la Côte d'Azur.

Ce qui est intéressant avec cette voiture, c'est qu'elle a été conçu pour des trajets transfrontaliers. Alors qu'avant elle, les voyageurs devaient descendre de train avant la frontière pour effectuer les formalités douanières puis reprendre un autre train équipé d'une autre locomotive, avec cette voiture de grand standing équipée d'un groupe électrogène diesel indépendant, les voyageurs pouvaient rester à bord (tout en continuant à profiter de la lumière et du chauffage/de la climatisation) et les douaniers venaient à eux pendant que s'effectuait, de manière transparente, le changement de locomotive.

Autant dire qu'une fois assis dans la voiture, on ne bougeait plus !

En supplément de la voiture restaurant, un service à table étaient également assuré.

image de mistral

Ensuite, une voiture de l'Orient Express !

Là encore, c'est luxueux. Les grandes baies vitrées sont entourées de boiseries richement décorées et de véritables lampes individuelles.

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Pas de climatisation ici en revanche, on distingue sur la dernière photo les ailettes qui permettaient de laisser circuler l'air extérieur dans la voiture.

Les sièges sont larges, bien moins nombreux que dans les trains modernes, spacieux et confortables, et ce n'est pas mon acolyte qui vous dira le contraire !

image de mon acolyte

Ensuite, deux voitures restaurants, où les voyageurs se faisaient servir à table.

Là encore, c'est richement décoré.

image de resto

Il y avait même des vrais chaises !

Enfin, la voiture bar, où les voyageurs pouvaient patienter autour d'un verre et avec un petit air de piano, avant de se rendre à la voiture restaurant.

image de bar image de bar

image de mon acolyte

Mon acolyte a particulièrement apprécié le canapé !  

Et pour finir, une belle locomotive à vapeur !

image de loco

Un bel outillage en état de marche, qui réalise encore quelques longs voyages en France pour les grandes occasions.

Un petit tour en cabine en présence d'un mécanicien :

Derrière, le charbon :

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Devant, le four et les instruments de contrôle :

image de devant

image de four

Il nous explique un peu le fonctionnement de sa machine : le charbon brûle et génère de la chaleur, qui chauffe de l'eau (il faut une centaine de litre pour un kilomètre), qui se transforme alors en vapeur et met en mouvement l'engin.

Il n'y a pas de pare-brise sur ces locomotives, uniquement des petites lucarnes sur les côtés : le mécanicien et le chauffeur doivent se placer chacun d'un côté et regarder en passant la tête à l'extérieur pour apercevoir les signaux.

Bref, une visite fort sympathique que je recommande !

Seuls petits points noirs : le conférencier ne parlait pas assez fort pour être entendu de tout son petit groupe et il y avait de longs points morts pendant la visite pendant qu'on faisait la queue pour monter par groupe de 4 ou 5 dans les cabines des locomotives.