Vous connaissez Nietzche ? j'en suis fort Èze !
S’il y a une région qui se prête particulièrement aux railtrips comme je les aime, c’est bien la région PACA.
Je ne cesse de m’émerveiller de tout ce qu’on peut voir et faire en prenant un TER à moins de 5 euros.
J’ai en effet profité du week-end de l’ascension pour réaliser deux petits railtrip fort sympathiques, quoique, pour changer, j’ai encore eu des grands moments de solitude face aux bornes de vente de billets.
Départ d’Antibes, direction Beaulieu-sur-Mer pour une petite promenade le long de la mer, vers randonnée vers St-Jean-Cap-Ferrat
Direction les bornes pour acheter des billets.
Pour ma part, je me dirige vers la borne classique qui vend des billets pour les trains grandes lignes mais aussi les TER (les jaunes moches habituelles) pour acheter deux billets (pour un de mes acolytes et moi-même)
Je saisis mes 342 options nécessaires jusqu’à arriver au moment où il faut saisir son numéro de carte voyageur ou son numéro de carte jeune. Mon acolyte commence à farfouiller dans ses affaires, ça traine ça traine et loupé ! il faut tout recommencer depuis le début.
Vu que les autres acolytes ont libéré une borne TER, je migre vers celle-ci car j’ai souvenir qu’elles sont plus simples à utiliser.
Là effectivement, il n’est pas nécessaire de donner son numéro de carte voyageur (de toute manière, avec un billet si peu cher, on ne cumule même pas de points de fidélité !), je passe sans encombre l’étape du choix de la zone (bleue ou blanche) grâce à l’étiquette positionnée au-dessus de l’écran (pas comme à Banyuls-Sur-Mer) et j’arrive rapidement au moment où il faut payer. Là, dans la précipitation, je me trompe et je mets ma carte bancaire dans la fente réservée à une autre carte (carte d’abonné TER ? je ne sais plus). Argh, la borne plante. Il faut attendre qu’elle redémarre.
Bon aller, troisième essai, cette fois-ci c’est la bonne, je suis finalement en possession de mes deux billets. Comme vous pouvez le voir, j’ai toujours autant de mal à utiliser les bornes SNCF …
Compostage, et direction la plage !
La petite promenade en train est assez rapide, et laisse place à une vraie promenade sur le littoral, entre la mer et les montagnes.
Sur le chemin, nous apercevons, entre autres, le village perché d’Èze, où nous allons le lendemain !
Je vous épargne les détails, passons directement au lendemain.
De même, tout commence dans la gare d’Antibes, au moment d’acheter son billet de TER.
Rebelote, je sélectionne les options, je cherche la zone, etc. Au bout de quelques étapes, je me rends compte que je me suis gourée : j’ai sélectionnée 12/25 découverte au lieu de carte jeune : je recommence tout.
Pour rien, visiblement, c’est le même prix.
Mais impossible cette fois d’acheter plusieurs billets en même temps … zut, les bornes se ressemblent mais ne sont pas exactement les mêmes.
Je ne voudrais pas lancer une théorie du complot mais quand même, si on avait voulu rendre l’achat de billet de train compliqué, on ne s’y serait probablement pas pris autrement.
Bref, je refais tout deux fois, et c’est parti !
Ou pas, vu que le prochain train est en fait dans une heure.
Du coup, j’ai proposé à mes acolytes de cartographier sur OSM l’accessibilité de la gare d’Antibes mais étonnement, la proposition de la partie de UNO sur la plage a obtenu plus de suffrages …
Comme la plage d’Antibes est un peu loin de la gare, nous décidons d’aller plutôt à la plage sur une gare de notre parcours. En effet, avec une sortie située à quelques dizaines de mètres de la plage, c’est la gare de Biot qui maximise le temps passé à attraper des coups de soleils en mangeant des +4.
Bon, là en théorie, on aurait dû reprendre des tickets car apparemment, deux tickets A vers B puis B vers C, ça coute plus cher qu’un ticket A vers C.
Mais bon, le guichet est squatté par des étrangers qui vont surement à Monaco, et le temps qu’on trouve un moyen d’échanger les billets déjà achetés contre les nouveaux sur une borne, c’est sûr qu’on risque de ne plus faire ni plage ni UNO, et qu’on va rater le fameux train pour lequel on a initialement pris un billet !
Donc bref, on monte dans le premier train et va se couvrir les fesses de la poussière blanche de la plage de Biot, puis on reprend notre train initial et on arrive finalement à Èze !
On se trompe de sortie, on traverse les voies sur un passage à niveau puis on arrive finalement devant un restaurant. Ça tombe bien, cette matinée nous a épuisé et nous avons besoin de nous restaurer pour attaquer l’ascension de Èze par le chemin de Nietzche.
Mais surprise, il se met à pleuvoir …
On attends donc et on en profite pour prendre entrée, plat, dessert, café et faire des pyramides de sucre.
Ça ne se calme pas, on commence à envisager l’option retour sans rando …
Un bus passe très régulièrement et s’arrête pas très loin, et il semble aller dans la bonne direction.
Je tente de regarder ses horaires sur mon smartphone low cost : hum, pas de Centrale de Mobilité dans cette région, pas de système d’information multimodale régional, il faut que je me tape le site pas du tout adapté des cars départementaux.
Comme d’habitude, ça fonctionne pas super, on laisse tomber et on se rabat sur notre ami le train …
Mais au moment où on se décide à partir, la pluie se calme enfin : go go go !
Nous attaquons donc une ballade très sympathique, d’une grosse demi-heure..
La vue est magnifique : le regard d’un de mes acolyte s’arrête sur les falaises, le mien sur la ligne de chemin de fer qui longe la mer ...
Le parcours est bien indiqué, et jalonné de passages informatifs sur Nietzche qui aurait écrit son fameux bouquin dans ces lieux.
Bien indiqué, bien indiqué … pas partout quand même
Et la randonnée s’achève dans une petite cité médiévale de rues pavées et de galeries d’art.
Nous trainassons un peu puis prenons le chemin du retour.
À mi-parcours, nous regardons les horaires du prochain TER qui nous ramène à Antibes et … on se met à courir vers la gare.
Ça me rappelle une idée sur laquelle j’avais bossée dans un hackathon, pour proposer, entre autres, des trajets TER + rando + TER, en optimisant les temps pour ne pas se retrouver à courir pour avoir son train, ou à l’inverse à attendre deux heures à la gare parce qu’on l’a loupé …