05 mai 2019
C'est la période de l'année où il faut remplir sa déclaration d'impôts et donc où on se retrouve à farfouiller dans ses mails à la recherche de reçus fiscaux ! C'est pour moi l'occasion de prendre un peu de recul, et d'en profiter pour revenir sur les différents dons que j'ai pu réaliser ces derniers temps, un peu dans l'esprit du don du mois popularisé par Sam et Max il y a déjà quelques années.
Wikimedia France
Wikimédia France est l'association de soutien des projets Wikimédia en France.
Et des projets Wikimédia, il y en a pas mal, de plus ou moins grande ampleur, comme Wikipédia bien sûr, mais aussi Wikimédia Commons (pour des images et des contenus multimédia libres), Wikidata (base de connaissances libre et collaborative de données structurées) ou encore des logiciels comme MediaWiki ou Kartotherian.
Même si j'ai en horreur les campagnes de pub que fait la fondation sur Wikipédia pour collecter des dons, j'utilise plusieurs de ces services et je n'y contribue quasiment plus (alors que j'ai eu l'occasion de le faire modestement auparavant) donc j'ai souhaité cette année soutenir le chapitre local par un don.
Framasoft
Framasoft est une association qui fait la promotion des logiciels libres, et tellement plus que ça !
Il y a quelques années, avant de passer entièrement sous Linux, j'ai été utilisatrice de son annuaire de logiciels libres et de sa clef USB pleine de logiciels libres portables. Et encore aujourd'hui, plusieurs de ses projets m'accompagnent au quotidien : Framapad, Framadate ou encore Framabag.
Les ambitions portées par cette association (notamment dans son projet Dégooglisons Internet) sont une véritable inspiration dans mon modeste engagement de libriste.
Vous pouvez vous aussi les soutenir en faisant un don
La mère Zaclys
La mère Zaclys est une petite association qui propose gratuitement des services numériques basés sur des logiciels libres et respectueux de la vie privée. J'utilise depuis maintenant plus d'un an leur service de mail, ainsi que leur nextcloud (pour la synchronisation de mon agenda, de mes contacts et de mes flux RSS principalement) et j'en suis très satisfaite. Si vous vous cherchez un CHATONS sympa je vous invite à jeter un œil à ce qu'ils proposent et à les soutenir.
OpenStreetMap
Enfin, évidemment, j'ai donné à l'association OpenStreetMap France, le chapitre local de la fondation OSM, la carte participative et libre du monde entier.
D'ailleurs, j'en profite pour rappeler que le don n'est qu'une des multiples manières de soutenir et de participer aux projets qui me tiennent à cœur : la contribution en temps et en actions concrètes produit au moins autant de valeur.
17 mars 2019
Aujourd'hui, je vous propose une petite revue des fonctionnalités de l'application mobile OSMAnd autour des bus.
En effet, l'application basée sur OpenStreetMap qui fait tellement de choses qu'on a du mal à dénombrer le nombre de fonctionnalités a également quelques atouts intéressants sur le sujet des transports en commun.
En farfouillant dans les options, on peut trouver de quoi configurer la carte, par exemple pour afficher les arrêts (pratique quand on cherche l'arrêt le plus de soi) ou encore les différentes lignes.

Un clic sur un arrêt permet assez naturellement de visualiser les lignes qui s'y arrêtent :

Le détail d'un arrêt nous donnera plus d'info sur les équipements (banc, abri) mais aussi sur le détail des lignes (pour éviter de prendre sa ligne dans le mauvais sens par exemple) .

En cliquant sur une ligne, on peut visualiser son trajet, et naviguer entre ces différents arrêts.

Enfin, mais c'est plus expérimental, on peut calculer des itinéraires en transport en commun

Même si on est assez loin d'une utilisation aussi ergonomique et aboutie qu'avec les applications d'information voyageur habituelles, on a de quoi visualiser la plupart des informations utiles sur les bus autour de soi. Une raison de plus s'il en faut pour se motiver à contribuer les lignes de transport en commun dans OpenStreetMap ;)
16 sept. 2018
Le saviez-vous ? Les tickets de caisse qui trainent au fond de nos poches contiennent souvent des informations utiles à ajouter à OpenStreetMap.
Par exemple :



Pensez-y la prochaine fois avant de les jeter 😎
01 mai 2018
Si vous êtes utilisateur de données OpenStreetMap, que ce soit pour faire des cartes, des applicatifs géographiques, ou juste des analyses, vous connaissez sûrement les outils en ligne de commande de la communauté : osmosis, osmium ou encore osmconvert.
J'ai moi-même déjà évoqué certains de ces outils dans un précédent article.
Mais lorsqu'on est intéressé(e) par les lignes de transports, ces outils ne sont pas des plus pratiques, car il est nécessaire de manipuler des relations OSM, c'est-à-dire des objets un brin complexes constitués eux-mêmes d'autres objets.
Bien sûr, la bonne vieille solution Overpass reste envisageable si la zone n'est pas trop grosse. Jetez un œil à cet autre article pour trouver la requête qu'il vous faut ;)
Mais dans tous les cas, il nous faudra jongler dans nos filtres pour récupérer les relations de type route ou route_master avec certains tags uniquement car les circuits de marche nordique ou encore les pipelines vraiment très longs sont cartographiés d'une manière très similaire...
C'est pourquoi je suis ravie de vous présenter osm-transit-extractor, une alternative qui apporte enfin aux transports en commun toute l'attention qu'ils méritent ;)
EDIT 2023 : osm-transit-extractor n'existe plus (ou du moins n'est plus un logiciel libre et n'est plus librement utilisable). Si vous recherchez une alternative offrant des possibilités similaires, vous pouvez essayer l'outil prism que j'ai développé pour Jungle Bus.
Pour un cas pratique, imaginons donc que vous voulez vous faire une idée des lignes de transports de Bretagne.
osm-transit-extractor se présente sous la forme d'un exécutable (Linux uniquement pour le moment) : il suffit donc de le télécharger depuis Github puis de le dézipper pour l'utiliser.
Ensuite, on récupère les données de la zone qui nous intéresse, ici la région Bretagne, au format PBF.
Et c'est parti :
./osm_transit_extractor -i bretagne-latest.osm.pbf
Oui, c'est tout !
On obtient alors un petit ensemble de fichiers csv avec les données qui nous intéressent.
Les 3 fichiers les plus intéressants sont
- les arrêts :
osm-transit-extractor_stop_points.csv
- les parcours :
osm-transit-extractor_routes.csv
- les lignes :
osm-transit-extractor_lines.csv
(relations route_master dans OSM)
Ces fichiers contiennent à la fois les informations utiles sur ces objets ainsi que tous les tags OSM, mais aussi les géométries de ces objets.
Ces fichiers csv peuvent donc s'utiliser aussi bien dans un tableur (ou autre) pour une analyse des métadonnées, ou dans QGIS (ou autre) pour une représentation cartographique.
Voici par exemple un extrait des infos de quelques lignes :

Et voici une petite représentation de ces lignes, réseau par réseau :

Notre extraction comprend également des fichiers pour faire le lien entre les différents objets, par exemple entre une ligne et ses différents parcours, ou entre un parcours et ses arrêts.
Voici par exemple la liste des parcours de la ligne de Ferry Brest Ouessant :

Voici encore un extrait des arrêts de la ligne 9 de Kicéo en direction de Meucon :

Et ce n'est qu'un aperçu : osm-transit-extractor est un vrai petit couteau suisse, rapide et efficace dès qu'on veut des infos sur les lignes de transports dans OSM.
Bien sûr, c'est opensource, donc n'hésitez pas à passer sur github si vous rencontrez des soucis ou avez des idées d'évolutions. Et si vous êtes un rustacéen, vos contributions sont les bienvenues ;)
29 déc. 2017
L'année 2017 s'achève et c'est le traditionnel moment de faire le point sur ce qui a été accompli ! Pour moi, l'année fut monopolisée par le projet Jungle Bus, c'est donc tout naturellement que cet article parlera, encore et toujours, de bus dans OSM \o/
Mon occupation principale cette année fut l'amélioration de la qualité des données de transport dans OSM. Les résultats sont visibles dans deux outils : JOSM et Osmose.
Dans JOSM, il s'agit d'un validateur à activer (dans les Préférences > Validateur de données > Règles du vérificateur d'attribut. Puis sélectionner Jungle Bus).
Il propose actuellement 20 tests sur les transports en général (les bus mais pas que, aussi bien les arrêts que les lignes), et permet de repérer et de corriger les erreurs classiques au plus tôt, directement dans son outil de contribution habituel.

Et quelques uns de ces tests ont été également ajoutés dans Osmose, qui compte à présent 15 tests sur les transports en commun. Plus d'info sur la page dédiée dans le wiki.

J'ai également réalisé un thème pour OSMTracker afin d'avoir un outil simple et efficace possible pour enregistrer les tracés des bus à cartographier.
J'ai aussi testé, et testé encore, l'application Jungle Bus, qui grâce à nos généreux soutiens et sponsors, a reçu pas mal d'améliorations cette année pour faciliter la contribution !

Et enfin, j'ai fait de la vulgarisation, un peu de doc et d'accompagnement de contributeurs désireux d'améliorer la cartographie de leur réseau de transport.
En particulier, le fait marquant de l'été fut le projet de cartographie des réseaux de tro tro, les bus artisanaux d'Accra, la capitale du Ghana. Les 300 lignes ont ainsi été collectées et ajoutées à OSM !
Ce projet, qui est une collaboration entre l'AFD, Transitec, Jungle Bus et la communauté OpenStreetMap locale nous a permis de confronter nos outils et nos méthodes aux besoins réels.
Nous avons également transformé ces données OSM en données transport utilisables par navitia.io et les applications mobiles TransportR et Transit, afin d'offrir aux utilisateurs des informations utiles pour leurs trajets et au "Department of Transport" de la ville les données nécessaires pour gérer au mieux ce réseau et améliorer la qualité de vie de ses 2 millions d'habitants.

À cela s'ajoutent encore quelques projets, trop petits ou pas encore assez aboutis pour mériter d'être signalés ici ...
Focus Île-de-France
Fin 2016, j'avais lancé un outil de comparaison entre les données transport dans OSM et dans l'opendata du STIF.
Il a peu évolué en un an, mais heureusement, on ne peut pas en dire autant d'OSM, qui s'est considérablement améliorée : près de 400 lignes ont été ajoutées en un an !
J'ai également développé une analyse Osmose spécifique, pour améliorer les tags manquants dans OSM à partir des infos fournies dans l'opendata.
Je me suis aussi pas mal promenée, à la recherche de marqueurs Maps.me à traiter, et je n'ai visiblement pas été la seule :
- plus que 2211 arrêts sans nom
- plus que 9647 arrêts non desservis
Si vous voulez contribuer, je continue de générer et de mettre à jour régulièrement les marqueurs Maps.me qui vont bien :
Tous ces accomplissements sont collectifs avant tout, et je suis loin d'en être la seule responsable : un grand merci à tous ceux qui partagent mes aventures, sur OSM, sur github et IRL ;)
Allons encore plus loin ensemble en 2018 !

EDIT octobre 2018 : mise à jour de liens (les fichiers kml sont maintenant hébergés sur github).