déc. 21, 2013
Je me dégage de mon siège inclinable et sors de la voiture en actionant
la porte à ouverture pneumatique qui fait tant de bruit et me réveille
en sursaut toutes les heures environ, et je me dirige vers le couloir
permettant de changer de voiture. Je veux ouvrir les portes pour
rejoindre les toilettes de la voiture de derrière. Mais par la vitre de
ces portes, je vois une gare faiblement éclairée qui s'éloigne ..
wow, il est 4 heures du matin, je suis dans un Intercités de nuit et je
suis complètement déphasée : le reste du train a été largué une bonne
heure auparavant.
Comment me suis-je retrouvée dans cette situation ?
Flashback : 11 heures plus tôt
Je suis au boulot, je vérifie une dernière fois dans mon calendrier
l'évènement créé par Capitaine
Train (l'agence de
voyage en ligne qu'elle est bien !). Mon train est dans cinquante
minutes.
Un petit SMS à mon acolyte qui doit être sur le départ également, pour
lui déconseiller de prendre la ligne de métro 10, dont le trafic vient
tout juste de reprendre après une longue interruption.
Un petit coucou aux collègues et je vais prendre mon bus, direction la
gare d'Austerlitz.
Et là, c'est le drame ... Le trajet dure habituellement une petite
quizaine de minutes, mais là, ça ne roule pas ! Au bout d'une
demi-heure, on arrive péniblement à la gare de Bercy. Génial, à pied, je
serais arrivée avant ! Je commence à paniquer, d'autant plus que mon
acolyte est également en galère avec le métro.
Ça ne s'arrange pas, j'aurais dû descendre à Bercy et finir à pied. Je
craque d'ailleurs à gare de Lyon, mais il est déjà trop tard, je suis en
conversation avec mon acolyte, et j'entends dans le téléphone le message
de départ du train ...
Ok, j'ai donc raté mon train. Et c'est une première !
Mais ça tombe bien, je suis à la gare de Lyon, je vais donc pouvoir
faire le nécessaire facilement pour continuer mon voyage.
Déjà, c'était un trajet en deux étapes : d'abord un TGV jusqu'à
Brive-La-Gaillarde, puis un TER jusqu'à ma destination.
Je me dis que je peux annuler la deuxième partie de mon voyage : le TER
Brive vers Rodez, vu qu'il est dans 4 heures ...
Direction une borne. Aïe, j'avais oublié que c'était un départ de
vacances, y a des gens partout !!
Bref, je fais la queue, je tripote un peu tous les boutons. Je finis par
retirer mes billets, c'est le seul truc que j'ai réussi à tirer de la
borne.
Heureusement, je peux faire le choix de ne retirer que les miens, alors
que j'ai acheté ceux de mon acolyte en même temps : il n'a pas raté le
train, mais s'il avait retiré mon billet et était parti avec, j'aurais
été bien embêtée ...
Bon, stop, faisons une pause et réfléchissons un peu : qu'est-ce que je
fais ici ? Qu'est ce que je cherche à faire ?
1) me faire rembourser une portion du trajet (parce que ça coute quand
même un peu cher)
2) trouver un autre billet pour Rodez d'ici demain midi, si possible
abordable ...
Retour à la borne, pour tenter de me faire rembourser ma deuxième partie
de trajet.
Mais là, pas moyen. Ça me rappelle ce tweet très à propos :
je viens d'acheter BORNE SNCF SIMULATOR, j'suis bloqué au niveau 56,
je dois échanger 1 billet en moins de 25 minutes

— Babor (@baborlelefan) February 6,2014
- Je me dis qu'il vaut mieux que j'aille au guichet.
- Direction les guichets. Nouveau système (ptet pas si nouveau, ça fait
- longtemps que je ne suis pas allée au guichet ...), il faut prendre un
- ticket.
- Il m'indique : "il y a 73 personnes devant vous, temps d'attente estimé
- 42 minutes". Merci de le préciser, avec tous les gens qu'il y avait
là, j'aurais plutôt estimé une heure et demi !
Je m'approche d'un agent SNCF, qui a l'air de s'ennuyer royalement et
lui demande innocemment, en montrant ma carte Grand Voyageur : "dites, y
a pas un guichet spécial pour ceux qui ont la carte ?"
"Ah non madame désolé, c'est seulement pour ceux qui ont la carte Grand
Voyageur plus plus !"
Mouais, je pense pas que ça existe mais admettons, je vais faire la
queue.
Après vérification, il y a bien un guichet spécial Grand Voyageur à Gare
de Lyon, et il n'y a pas de programme de fidélité qui ressemble à Grand
Voyageur ++. Merci.
Là, j'ai un petit moment de doute. J'ai acheté mon billet dans l'agence
de voyage qu'elle est
bien, et je vais
demander à la SNCF de me rembourser un billet que je ne lui ai pas payé
directement : est-ce que ça va fonctionner ? J'ai envie de consulter le
site de Capitaine Train, mais mon smartphone low cost n'est pas de cet
avis.
[Ceci dit, pour ceux que cette question taraude autant que moi, la
réponse est : la SNCF rembourse si le montant est inférieur à 5 euros.
Sinon, il faut effectivement s'adresser à Capitaine Train]
Comme 40 minutes, ça fait long, je retourne pianoter sur la borne.
J'attaque la partie 2 de mon plan : me trouver un autre billet pour
aller à Rodez.
C'est amusant comme c'est étonnamment conçu une borne : je choisis ma
destination, mon horaire, si je veux un siège inclinable, une place côté
couloir, etc et enfin, je vois s'afficher le prix !
Je me demande si le fait de devoir faire tous ces choix avant d'avoir le
prix est juste une erreur de conception, ou si c'est fait exprès pour
que tu prennes n'importe quel billet, juste parce que t'as la flemme de
cliquer sur "tout annuler", et de recommencer avec un autre train pour
savoir lequel est le moins cher ...
Bref, je réfléchis : je le prends, je le prends pas ?
C'est un train de nuit, je vais arriver très tôt à Rodez : mes hôtes
pourront-ils venir me chercher ? J'hésite.
Derrière moi, les gens me pressent et s'impatientent de manière fort
incivique. Tant pis, je cède à la pression sociale et je le prends. Au
pire, je me le ferai aussi rembourser au guichet, au point où j'en suis
...
Mon billet sera sur ma carte voyageur, la borne m'imprime le mémo.
J'avais choisi un siège côté couloir, je suis côté fenêtre : non
seulement on me force à choisir tout un tas d'options sans intérêt avant
de m'afficher le prix, mais en plus on n'en tient pas compte. Mais
pourquoi y a pas des bornes Capitaine
Train dans les gares ?
Bref, mon tour vient enfin.
J'explique donc ma mésaventure au guichetier : j'ai raté mon TGV pour
Brive, j'aimerais me faire rembourser mon TER Brive-Rodez.
Il me regarde avec un air peiné. Puis il me lâche enfin : "ça va pas
être possible, vous n'avez qu'un seul billet pour les deux"
Ah. Ça explique pourquoi je ne trouvais pas cette option sur la borne.
"Mais attendez" me dit-il en retournant mon billet. "Votre billet est
échangeable avec une retenue le jour du départ"
"Même après le départ"
"Ben oui, le jour du départ"
Ah ah, la chance tourne en ma faveur. Je lui dit que je vais prendre
cette option.
"Bon alors, à quelle heure voulez-vous partir ?"
"Ben, je viens de prendre un billet pour le train de nuit"
"Parfait, je vais vous échanger votre billet initial contre un billet
dans le train de nuit, puis je vais vous rembourser le billet que vous
avez pris à la borne"
Ok, alors autant mes expériences avec la borne étaient déprimantes,
autant je sens que je vais bien m'entendre avec le monsieur du guichet
!
Je lui paye les frais d'échange et lui donne mon billet. Il gribouille
des choses dessus, puis là, retournement de situation non prévu :
"le train est complet, je ne peux pas vous faire un billet pour ce
train-là. En fait, vous avez pris la dernière place, à la borne"
Noooon !
"Il ne reste qu'une seule solution : je vous rembourse d'abord votre
billet pour le train de nuit que vous avez pris à la borne, puis je vous
échange votre premier billet contre la place dans le train de nuit que
vous venez de libérer"
Balèze hein, le monsieur du guichet !
"mais c'est pas sûr que ça va marcher, quelqu'un pourrait prendre la
place que vous aller libérer avant que j'ai fini la manip'"
Du coup, on prend un peu de temps pour étudier les autres solutions (les
trains du lendemain matin).
Puis, c'est parti, on lance le tour de passe-passe !
Il me rembourse mon billet.
Puis il procède à l'échange et bingo, ça fonctionne ! Je viens donc de
me faire rembourser un billet de train acheté 20 minutes plus tôt afin
de racheter très exactement le même billet !
Il m'imprime mon nouveau billet et je le remercie chaleureusement.
Fin de l'épisode guichet.

Bon, là, petit intermède puisque le train est dans 3 heures.
J'arrive finalement à la gare d'Austerlitz avec près d'une heure
d'avance (pas question de rater celui-là !).
Et là, grosse suprise, le train est à quai et l'embarquement a déjà
commencé. Ça me change des TGV Marseille-Paris où la voie est indiquée 5
minutes avant le départ !
C'est (presque) un bi-tranche divergeant : une grosse partie du train
est en direction de Toulouse alors que l'autre va à Albi. Il faudra que
je reste éveillée pour assister au décrochage des voitures et à la
séparation !

Je me retrouve finalement sur mon siège inclinable, fort épuisée par ces
mésaventures.
Je m'endors donc, et me réveille périodiquement, à chaque fois que
quelqu'un actionne la porte pour se rendre dans les toilettes qui sont
dans la voiture de derrière. Fait amusant, à chaque fois que je me
réveille, sur l'écran de ma voisine (qui se reflète assez bien dans la
vitre), je vois Jim Carrey en train de copuler avec un autre gars ... y
a des jours comme ça, où le sort semble s'acharner sur moi ...
Enfin voilà, c'est comme ça que je me suis retrouvée, la main sur la
poignée de la porte de ma voiture, à regarder une gare de province
s'éloigner par la fenêtre, en me demandant où étaient passés les
toilettes ...
déc. 11, 2013
Aujourd'hui, je suis à Perpignan, chez mon acolyte, pour une journée
sportive (comme quoi, tout peut arriver …)
Et ça commence fort, le samedi matin vers 7 heures, où nous prenons le
train pour aller à
Banyuls-sur-mer.
Nous nous dirigeons vers une borne pour acheter un billet. Je crois que
j'aurais dû laisser mon acolyte faire, parce que visiblement, les bornes
SNCF et moi, c'est pas trop ça …
Bref, nous ne retrouvons pas le train que nous avions prévu de prendre
(nous avions regardé les horaires la veille) : le train Intercités de
nuit qui s'arrête dans cette gare.
Le guichetier nous indique qu'on n'a qu'à monter et voir directement
avec le controleur, de toute façon, le train arrive …
Nous montons, parcourons quelques voitures, puis nous installons
finalement sur un siège inclinable. Quelques minutes plus tard, notre
arrêt est là. Pas l'ombre d'un agent SNCF à bord de ce train, nous
venons de faire un voyage aux frais de la princesse SNCF. Pourtant, on
était plein de bonne volonté, tant pis !
À Banyuls-sur-mer, nous profitons pour faire une petite plongée à Cap
l'Abeille, 22 mètres et 42 minutes. Très sympathique, bien que j'aie
fini ma bouteille !
mon acolyte, plongeur émérite et photographe, m'a immortalisée sous
l'eau (avant que je ne finisse ma bouteille :p).
- Après l'effort, le réconfort, nous nous réchauffons soigneusement et
- savourons un bon thé à la menthe, puis un repas qui tient bien au corps,
- car l'après-midi, c'est rando ! C'est inédit pour mon acolyte également
- nous allons faire le sentier des douaniers, entre Banyuls-sur-mer et
Port-Vendres.
La première difficulté consiste à trouver le départ du sentier. Les gens
que nous croisons sont des touristes et sont peu au courant ; nous
rentrons finalement dans un restaurant, qui nous renseigne et nous lâche
un “bon courage !” lorsqu'on nous partons. On aurait dû se douter de
quelque chose …
Nous commençons notre ballade. Les paysages sont magnifiques (comme
souvent sur le sentier des douaniers) et nous papotons, tout va bien.
Au bout d'un peu plus de trois heures, et après quelques montées et
descentes assez raides, nous atteignons un phare bordé de quelques
habitations. Nous pensons être arrivés. Ça tombe bien, nous commençions
à avoir soif : nos gourdes sont vides depuis un certain temps. Nous
interrogeons des passants pour savoir où est la gare qui nous permettra
de rejoindre notre lieu de départ.
“Quelle gare ? Y a pas de gare à Cap Béar”
Ah. Voilà une difficulté non prévue. En fait, nous ne sommes qu'au deux
tiers du parcours.
Nous repartons donc, après quelques détours (dans les jardins de
quelques personnes, entre autres) pour retrouver le sentier, pas très
bien balisé. Toujours des beaux paysages, mais on papote nettement
moins. Il fait chaud, on est à sec, et en plus, la plongée, ça
déshydrate pas mal, donc on n'a pas fière mine …
Après environ une heure, nous arrivons enfin à destination. On se pose
dans le premier café venu et on commande une glace pour reprendre des
forces. Le serveur nous amène à chacun une glace, avec une cuillère dans
un grand verre d'eau chaude.
Sans nous concerter, nous nous jettons tous les deux sur le verre d'eau,
sous l'oeil incrédule du serveur …
Là, ça commence à aller mieux, on savoure le petit port provincial et on
spécule sur le business model des petits trains touristiques. Car il y a
un petit train dans la ville de Port-Vendres, et nous n'étions pas très
loin de son “terminus”. Après quelques considérations passionnantes (il
faut un permis spécial pour conduire un petit train ? Tu crois qu'on
peut faire un créneau avec un petit train ? Etc), nous repartons,
direction la gare TER. Mais elle est loin, et dans les hauteurs de la
ville.
Alors que nous nous résignions, nous passons devant un arrêt de bus.
Bien sûr, cela attire mon attention. Et là, que lis-je ? car
départemental : Port-Vendres – Banyuls : 1 euro. Là, notre esprit se met
en branle face à ce dilemne : marcher pour monter à la gare et payer un
TER, rester ici et attendre un car pour un euro.
Après des minutes intenses de réflexions et de débat houleux, nous
optons finalement pour le car ;) Bon évidemment, l'info voyageur, c'est
pas trop ça, il y a une belle affiche publicitaire, mais pas les
horaires … Le site n'est pas à la pointe de ce qu'on peut faire en terme
d'ergonomie sur petit écran [1] : je me retrouve à naviguer sur le
site pas vraiment adapté à mon terminal mobile, et l'info est
introuvable : je finis par télécharger un fichier pdf avec le plan du
réseau et les horaires.
Ouf, il passe dans 5 minutes.
Le retour est nettement plus reposant et plus rapide : en quinze
minutes, retour à la case départ, alors qu'on avait bien mis quatre
heures pour arriver jusque là. Nous nous arrêtons à Banyuls, où nous
récupérons notre matos de plongée, que nous avions laissé là pour être
plus à l'aise dans la rando. Malgré la rapidité du retour, nous ne
pouvons pas prendre le TER que nous espérions.
Nous profitons donc de la fête des Vendanges à Banyuls sur Mer pour
faire le tour du marché et de la ville.
Puis recommencer, parce que Banyuls, c'est pas bien grand et qu'une
heure, c'est long.
Au deuxième passage, un poteau attire mon attention : un panneau
centre-ville dans un sens, et un autre, avec un logo piéton, dans le
sens opposé. Bon tous les chemins mènent à Rome, mais certains plus que
d'autres … C'est le chemin rapide, et le chemin avec les ralentisseurs
parce que c'est une zone résidentielle ? Et puis, histoire de semer
encore un peu plus le doute, un sens interdit qui n'indique pas bien
clairement à quelle route il est rattaché.
Bref, c'est enfin l'heure du retour. Nous allons acheter notre billet de
TER à la borne. Il nous faut alors choisir si on souhaite partir en zone
blanche ou en zone bleue. Et là, évidemment, il n'y a pas de calendrier
voyageur qui nous indique si nous allons partir en zone blanche ou
bleue.
Je vais jusqu'au bout de la procédure en choisissant une zone au hasard,
pour avoir le prix. Je recommence tout, en prenant l'autre zone, pour
comparer le prix. La première était moins cher, donc dans le doute, je
vais opter pour celle-là.
Je recommence tout une troisième fois et j'achète les billets. C'est le
comble, ça fait 5 minutes que je tripote cette borne et si ça se trouve,
on va se retrouver en situation de fraude …
Nous montons dans le train. Encore une fois, pas d'agent SNCF. Je pense
que j'ai fait le bon choix de zone …
[1] à l'inverse, pour un bon exemple de site d'information voyageur
adapté aux terminaux mobiles tels que le mien (écran plus petit de 4
pouces) : www.destineo.fr
sept. 20, 2013
Cette semaine, c'est la semaine de la mobilité. Le saviez-vous ?
Non ?
Comment est-ce possible ? Il y a des affiches partout dans le métro !

Comment ça, quel est le rapport avec la semaine de la mobilité ? C'est
écrit dessus !
Comme dirait Rafiki (on a les références qu'on peut) : "regarde mieux !"

Je ne comprends pas : personne ne loupe la journée de la femme (alors
que ce n'est qu'une toute petite journée) alors que la semaine de la
mobilité entière est passée sous silence dans les média :(
sept. 18, 2013
Bonne surprise pendant les JEP 2013, lors de l'enquête du M !
Il s'agissait d'une espèce de chasse au trésor (pas si facile que ça
d'ailleurs) qui avait la particularité de se dérouler quasiment
entièrement dans le métro !
Bon, j'avoue, je trouvais ça un peu dommage de faire un jeu de piste
dans le métro pendant les journées du patrimoine : il y a tellement
d'autres choses à faire que de se promener dans le métro !
Mais le thème était autour du 7ième art et j'étais avec une acolyte
cinéphile cette fois-ci. Et j'ai eu une belle surprise, à la station
Invalides, sur un quai non ouvert au public. On y accédait par une porte
de service, habituellement fermée, après vérification auprès d'un agent
de sécurité qu'on participait bien à l'enquête.
Et là se tenait quelques magnifiques rames Sprague des années 30,
première et deuxième classe.
L'éclairage n'était pas optimal pour les photos, et mon smartphone
low-cost a fait de son mieux ... en voici tout de même quelques unes :



La première classe en rouge, la seconde en vert

mon acolyte prend la pose

… ou pas
Puis, nous avons fait une petite
balade en bus ancien, gracieusement prêtés par
l'AMTUIR.

Il y avait une mini-émeute à 15h à la gare de Lyon, devant la maison de
la RATP, car, de ce que j'ai compris, tous les billets coupe-file qui
pouvaient être réservés sur le site portaient l'heure 15h, alors qu'ils
étaient valables entre 13h et 17h. Résultat : la queue s'étendait
jusqu'au bout de la rue, presque au niveau de la tour de l'horloge, et
les gens râlaient avec une certaine agressivité sur les pauvres
organisateurs complètement impuissants.
Avec mes acolytes, nous avons opté pour l'itinéraire de contournement et
avons visité les ministères de Bercy en attendant que la situation se
calme ; très belle visite, quoique vraiment longue, mais instructive.

Une heure et demi plus tard, il n'y a plus grand monde, nous prenons le
dernier bus (années 30 toujours), avec un musicien, pour une boucle dans
Paris. Nous nous transformons en chorale sur roues et seul l'embrayage
au démarrage du bus (surtout en côte) parvient à couvrir nos voix !

J'aime beaucoup les motifs des sièges :p


Mes acolytes m'ont immortalisée dans le bus
Mais malgré ces détours (et un certain nombre d'autres à vrai dire),
nous sommes tout de même parvenus à terminer l'enquête du M !

sept. 17, 2013
Aujourd'hui, mon acolyte du jour et moi allons visiter “les trains
mythiques de la Gare de Lyon” : il s'agit d'une visite guidée organisée
par la branche Gares & connexions de la SNCF, à l'occasion de l'édition
2013 des journées européennes du patrimoine.
Nous sommes accueillis par une hôtesse, qui vérifie qu'on était bien
inscrits et qui nous remet un petit document sur l'histoire de la Gare
de Lyon.
Puis notre conférencier arrive et la visite peut commencer !
Tout d'abord, une locomotive électrique des années 60 :

On remarquera notamment sa façade en “nez cassé”, qui permet de protéger
le mécanicien du soleil tout en lui conférant une bonne visibilité.
Nous pénétrons dans la cabine, où le conférencier nous détaille
sommairement les différents éléments :
le volant, qui ne sert évidemment pas à diriger le train, mais permet
d'accélérer ou de ralentir en contrôlant la quantité de puissance
électrique qui est délivrée au moteur.
les commandes de freinage pneumatique
la “boîte noire”, scellée, qui affiche la vitesse, mais l'enregistre
également
la radio, qui permet au mécanicien de communiquer avec les régulateurs
les dispositifs qui permettent de vérifier qu'il est toujours conscient
(dans les ateliers de maintenance du RER, ils appellent parfois ça
“l'homme mort”) : un cerceau situé sous le volant, qui doit toujours
entre maintenu contre ce dernier, et des pédales qui doivent être
actionnées régulièrement. Si le conducteur faillit à ces obligations,
une sonnerie puissante retentit (pour le réveiller au cas où il somnole
un peu), puis, après un certain temps, si la situation ne change pas, le
train s'arrête.

Le petit prospectus nous apprend qu'il s'agit d'une CC 6500 d'Alsthom et
Matériel de Traction Électrique, restaurée par les ateliers d'Oullins.
Puis, on attaque la visite des voitures (les wagons, plus
prosaïquement).
La première est une voiture du prestigieux train Mistral (trans europe
express), de la fin des années 60.
Le conférencier nous explique qu'il s'agissait d'un train qui desservait
Paris, Marseille, Nice pour deux types de publics : les hommes
d'affaires et les gens aisés qui avaient des maisons secondaires en
Provence et sur la Côte d'Azur.
Ce qui est intéressant avec cette voiture, c'est qu'elle a été conçu
pour des trajets transfrontaliers. Alors qu'avant elle, les voyageurs
devaient descendre de train avant la frontière pour effectuer les
formalités douanières puis reprendre un autre train équipé d'une autre
locomotive, avec cette voiture de grand standing équipée d'un groupe
électrogène diesel indépendant, les voyageurs pouvaient rester à bord
(tout en continuant à profiter de la lumière et du chauffage/de la
climatisation) et les douaniers venaient à eux pendant que s'effectuait,
de manière transparente, le changement de locomotive.
Autant dire qu'une fois assis dans la voiture, on ne bougeait plus !
En supplément de la voiture restaurant, un service à table étaient
également assuré.

Ensuite, une voiture de l'Orient Express !
Là encore, c'est luxueux. Les grandes baies vitrées sont entourées de
boiseries richement décorées et de véritables lampes individuelles.

Pas de climatisation ici en revanche, on distingue sur la dernière photo
les ailettes qui permettaient de laisser circuler l'air extérieur dans
la voiture.
Les sièges sont larges, bien moins nombreux que dans les trains
modernes, spacieux et confortables, et ce n'est pas mon acolyte qui vous
dira le contraire !

Ensuite, deux voitures restaurants, où les voyageurs se faisaient servir
à table.
Là encore, c'est richement décoré.

Il y avait même des vrais chaises !
Enfin, la voiture bar, où les voyageurs pouvaient patienter autour d'un
verre et avec un petit air de piano, avant de se rendre à la voiture
restaurant.

Mon acolyte a particulièrement apprécié le canapé !
Et pour finir, une belle locomotive à vapeur !
Un bel outillage en état de marche, qui réalise encore quelques longs
voyages en France pour les grandes occasions.
Un petit tour en cabine en présence d'un mécanicien :
Derrière, le charbon :

Devant, le four et les instruments de contrôle :

Il nous explique un peu le fonctionnement de sa machine : le charbon
brûle et génère de la chaleur, qui chauffe de l'eau (il faut une
centaine de litre pour un kilomètre), qui se transforme alors en vapeur
et met en mouvement l'engin.
Il n'y a pas de pare-brise sur ces locomotives, uniquement des petites
lucarnes sur les côtés : le mécanicien et le chauffeur doivent se placer
chacun d'un côté et regarder en passant la tête à l'extérieur pour
apercevoir les signaux.
Bref, une visite fort sympathique que je recommande !
Seuls petits points noirs : le conférencier ne parlait pas assez fort
pour être entendu de tout son petit groupe et il y avait de longs points
morts pendant la visite pendant qu'on faisait la queue pour monter par
groupe de 4 ou 5 dans les cabines des locomotives.