mai 16, 2014
Oui, encore un article sur les lignes de bus dans OSM ! Promis, après
j'arrête. D'ailleurs, je fais faire très court !
Toujours dans l'idée d'enrichir et d'améliorer la qualité des données
OSM à l'aide des données opendata disponibles dans
navitia, voici un quick hack, facile et, si
j'ose dire, à la portée de n'importe qui :p
Prenons, par exemple, la ligne 325 de la RATP : c'est une ligne très
simple, sans fourche ou boucle ou autres joyeusetés.
Dans OSM, elle est plutôt pas mal cartographiée, on a l'essentiel des
routes et une grande partie des arrêts.
Mais, en utilisant sketch-line (l'outil de génération de thermomètre de
ligne à partir des données
OSM), le résultat est
... décevant ...

source
: http://overpass-api.de/api/sketch-line?network=RATP&ref=325&style=paris%C2%A0
Déjà, OSM n'arrive même pas clairement à déterminer son origine et sa
destination ... Ensuite, ses parcours ont l'air assez chaotiques.
C'est un cas typique où les arrêts sont mal ordonnés dans les relations
(car oui, les relations sont ordonnées ! relisez la partie théorique de
mon article sur la carto d'une ligne de bus si vous avez un doute).
Comment remédier à tout ça et avoir nettoyer la donnée dans OSM ?
En utilisant navitia.io évidemment :p
Pas de script cette fois-ci, juste un appel pour récupérer l'ordre des
dessertes :
Puis, il suffit de regarder ce qu'il y a dans OSM et de corriger si
nécessaire dans JOSM (car l'éditeur iD ne permet pas de modifier l'ordre
des éléments dans une relation) :

On peut aussi en profiter pour corriger les fautes dans les noms
(Brunesseau ou Bruneseau ? École vétérinaire de Maisons Alfort ou
Maisons Alfort école vétérinaire ? etc)
C'est un peu long mais pas difficile.
Et assez rapidement, on se retrouve avec un thermomètre de ligne tout
beau tout propre, et surtout qui reflète nettement mieux la réalité !
avril 29, 2014
Vous l'aurez compris, mon TOC (trouble obsessionnel cartographique) du
moment, c'est les arrêts de bus !
Et en travaillant sur le projet KartoKartier,
avec mes collègues, dans le cadre du concours
Cartoviz, je me suis rendue compte
qu'il y avait une belle marge de manoeuvre pour améliorer la qualité des
données OSM pour les arrêts de bus : j'en parlais
ici.
C'est ainsi que je me suis mise en tête de faire un script qui se
nourrit de l'opendata RATP via l'API navitia.io,
pour enrichir les données OSM en ajoutant, pour commencer, les noms des
arrêts manquants.
Ce script est disponible sur
github,
et librement réutilisable.
Que fait ce script ?
Tout d’abord, il récupère la liste de tous les arrêts de bus, situé dans
la ville de Paris (par exemple), qui n’ont pas de nom renseigné.
J'ai commencé par l'utiliser sur des villes plus proches de la mienne,
voici quelques métriques :
- nombre d’arrêts sans nom à Paris : 267
- nombre d’arrêts sans nom à Boissy-Saint-Léger : 21
- nombre d’arrêts sans nom à Sucy-en-Brie : 38
- nombre d’arrêts sans nom à Créteil : 25
- nombre d’arrêts sans nom à Bonneuil-sur-Marne : 3
Ensuite, pour chacun de ces arrêts, j’appelle navitia.io (une API pour
les transports en commun, développée par Kisio Digital (anciennement Canal TP),
et qui s'alimente, entre autres, des données opendata RATP) et je lui
demande de me retourner les points d’arrêts à proximité des coordonnées
du point OSM.
Les données opendata de la RATP, qui sont utilisées dans navitia.io ont
une géolocalisation peu précise, donc en faisant varier la distance
d’accroche, on obtient des résultats plus ou moins pertinents :
Métriques sur Paris :
- Nombre d’arrêts OSM ayant un arrêt RATP à moins de 100 mètres : 249
- Nombre d’arrêts OSM ayant un arrêt RATP à moins de 50 mètres : 221
- Nombre d’arrêts OSM ayant un arrêt RATP à moins de 20 mètres : 145
- Nombre d’arrêts OSM ayant un arrêt RATP à moins de 10 mètres : 74
- Sur ces arrêts, j’ai choisi, dans un premier temps, de ne conserver que
- ceux qui ont un unique arrêt RATP (ou plusieurs arrêts avec le même nom)
- ce sont les plus faciles à intégrer.
Pour ceux-là, je crée un fichier JOSM avec le nom pré-rempli.
Il n’y a plus alors qu’à ouvrir le fichier dans JOSM, à charger les
données existantes autour du point, à vérifier que les infos sont
cohérentes, puis à envoyer la modification dans OSM.
exemple de retour du script

Ci-dessus, le retour du script sur Boissy-St-Léger : il n'y a un seul
arrêt RATP (l'arrêt noctilien que j'ai cartographié dans un article précédent), et il a déjà un
nom !
Dans la pratique, l’intégration :
J’ai choisi d’y aller itérativement, et de commencer par les moins
ambigus, donc ceux ayant un arrêt RATP très proche. J'ai aussi choisi de
commencer par ceux proches de chez moi, pour pouvoir faire une
vérification sur le terrain en cas de doute.
Les premiers arrêts que j'ai intégrés étaient parfaits : c'est le cas
typique
- où navitia a trouvé une correspondance entre mon arrêt sans nom et
les données opendata
- où il n'y a que deux arrêts de bus dans tout le quartier, placé
chacun d'un côté de la route (le sens aller et le sens retour)
- le second arrêt a déjà un nom, et c'est le même que celui trouvé par
navitia
- éventuellement, mon arrêt a un tag name:RATP rempli, et concordant
(mais il a peut-être été aussi généré par un script, je ne sais pas
si c'est vraiment une mesure de fiabilité)
Là, on peut intégrer les yeux fermés :)
Malheureusement, c'est loin de représenter la majorité des cas ...
À vrai dire, j'ai même trouvé une bonne poignée d'exemples carrément
invalides (c'est le cas de le dire) : par exemple, cet arrêt
Il est situé à 16 mètres d’un arrêt de bus que l’opendata RATP appelle
Invalides.
Mais, dans les données déjà présentes sur OSM, il est indiqué que c’est
un arrêt desservi par les cars Air France.
En conséquence, navitia, alimenté par des données opendata RATP et SNCF
(et pas Air France) n’est pas une source fiable pour me fournir le nom
de l’arret.
Ça ne veut pas dire que l'arrêt ne s'appelle pas Invalides, mais à moins
d'aller voir sur place, je ne peux pas en être certaine ...
On l'oublie souvent, mais il n'y a pas que la RATP comme opérateur de
transport, même à Paris !
J’ai même découvert des opérateurs de transport que je ne connaissais
pas :
Enfin, il ya aussi des exceptions géographiques étranges : je pense par
exemple aux arrêts de bus autour de Porte Dorée : on trouve deux arrêts,
chacun d'un côté de la route, et il y en a un des deux qui ne s'appelle
pas Porte Dorée !

Bref, on aurait pu croire qu’on pouvait tout importer automatiquement,
mais en creusant un peu, on se rend compte que souvent, il y a des
petites subtilités et qu’une vérification humaine est effectivement
nécessaire. On comprend ainsi beaucoup mieux les réticences de la
communauté OSM face aux imports massif de données d’autres sources
(c'est d'ailleurs pour ça qu'on parle ici d'intégration, et non
d'import).
État des lieux :
En bref ... aujourd'hui, j'ai intégré tous les arrêts RATP des villes
proches de chez moi (Boissy, Sucy, Bonneil, Créteil). Mais
malheureusement, ils ne représentent pas la majorité des arrêts de bus
de ces villes, qui sont massivement desservies par d'autres compagnies,
dont les données de transport ne sont pas en opendata, et donc pas dans
navitia.io !
Sur Paris, il m'en reste aujourd'hui moins de 100 !
Et après ?
Les possibilités sont multiples : par exemple, l'intégration dans Osmose
pourrait permettre à d'autres contributeurs de vérifier avant d'envoyer
les modifications dans OSM (comme ce qui est fait pour les données
opendata des écoles par exemple).
Il serait intéressant également de regarder les rejets de mon script,
comme les arrêts OSM ayant plusieurs arrêts opendata (avec un nom
différent) à proximité : sur ceux-là, une vérification sur le terrain
s'impose pour choisir entre les possibilités.
Ensuite, pourquoi pas réfléchir à l'intégration des lignes de bus RATP à
partir de navitia.io !
De plus, OSM est un projet international, et navitia aussi, donc le
modèle pourrait s'exporter sans soucis ...
Mais j'attends surtout l’opendata des données transports sur toute
l’Île-de-France, pour compléter les villes près de chez moi !
EDIT 2015 : c'est fait, les données de toute l'Île-de-France sont librement accessibles
EDIT 2017 : mise à jour de quelques liens cassés
avril 15, 2014
Bon, maintenant qu’on a indiqué les lignes qui s’arrêtaient à la gare de
Boissy (ici, puis
là), pourquoi ne pas aller
plus loin et cartographier carrément les lignes entières ?!
Je me suis livrée à cette expérience sur les lignes que j’emprunte
occasionnellement, notamment la ligne J1, du transporteur STRAV, puis
des portions des lignes 12 et 23 de l’opérateur SETRA.
Avant-après, ligne J1

Première étape : le terrain
La première étape est similaire à précédemment, ça consiste à monter
dans le bus et à enregistrer une trace GPS.
La partie difficile à ce niveau est de bien noter les bus_stop (et
éventuellement leurs caractéristiques : banc, abri), en particulier si
l’arrêt n’est pas demandé par les voyageurs qui sont dans le bus …
De retour sur son PC, on peut attaquer la saisie :
Deuxième étape : la création des relations
Avant de créer quoique ce soit, il faut vérifier si ça n’existe pas
déjà !
Par une petite recherche dans le
wiki
tout d'abord
Par une petite recherche dans les données OSM :
Dans overpass-turbo, je demande toutes les
relations, qui ont comme tag network = SITUS (par exemple)

En l’occurrence, je les ai déjà créés précédemment donc on peut sauter
cette étape ;)
Mais j’ai été étonnée de trouver des lignes du réseau SITUS déjà
cartographiée !
Troisième étape : la saisie des arrêts et l’ajout à la relation
Je commence par saisir les arrêts. Certains existent déjà, d’autres non.
Puis comme précédemment, je les ajoute à mes relations.
Là, il y a des petites choses amusantes : parfois il y a déjà un arrêt
qui existe, mais pas exactement au même endroit : comment savoir si
c’est le même déjà existant (et dans ce cas, s’il est bien positionné)
ou s’il y en a plusieurs assez proches ? Dans ce cas, un second passage
sur le terrain s’impose !
Certains arrêts ont déjà un tag local_ref = J1, ce qui donne le rendu
suivant sur OSM avec la couche de calque Transports :

Sur la ligne 23, j’ai également rencontré la problématique suivante :
Les arrêts de bus n’étaient pas marqués comme des arrêts de bus mais
comme des terminaux permettant d’acheter des ticketsamenity =
vending_machine (ce qui est effectivement le cas, ce sont des arrêts
de bus à haut niveau de service :p).
J’ai voulu ajouter juste le tag précisant que c’est un arrêt de bus
(highway = bus_stop).
Mais Osmose (un outil de détection
d'erreurs et d'incohérences dans les données OSM), remonte ceci comme
une erreur :

J’ai donc fait dû faire deux points très proches, l’un portant la vente
de ticket et l’autre l’arrêt de bus.
À part ces quelques cas particuliers très locaux, c’est une manipulation
assez rébarbative, mais assez simple.
Quoique la ligne J1 m’a donné un peu de fil à retordre, car elle est un
peu spéciale :
- C’est une ligne circulaire (Villeneuve-Saint-Georges vers
Villeneuve-Saint-Georges en passant par Boissy-Saint-Léger)
- Et en forme de 8 (un arrêt est desservi plusieurs fois !)
- Avec un unique sens (le sens retour existe, mais c’est en fait la
ligne J2)
- Mais avec quand même des parcours spéciaux, car il y a des arrêts
scolaires qui ne sont desservis qu’une à deux fois par jour !
Si j’avais su, j’aurais commencé par une plus « normale » !

Ça m’a au moins permis de résoudre un mystère : habituellement, je ne le
prenais que pour quelques arrêts, mais effectivement, je m’étais souvent
étonnée du fait que la girouette du bus indiquait parfois
Boissy-Saint-Léger, et parfois Villeneuve Saint-Georges, mais que les
annonces sonores dans le bus disaient toujours « Ligne J1 en direction
de gare de Villeneuve Saint-Georges »…
Quatrième étape : l’ajout des routes dans la relation
Ceci fait, il ne reste plus qu’à ajouter les routes empruntées par le
bus dans les relations.
Là, il n’y a qu’une petite subtilité (qu’on ne peut apprécier qu’au
moment de l’étape 5) :
Dans le cas où le bus tourne avant la fin de la route telle qu’elle est
tracée sur OSM, ça donne des choses inexactes et plutôt moches en terme
de rendu :

La solution est ici de couper le chemin (là, j’avoue, je n’ai pas trouvé
toute seule, j’ai demandé un peu d’aide à la communauté OSM) :
Dans JOSM, quand je survole la relation, les éléments se mettent en
surbrillance :
Ensuite, il suffit de cliquer à l’endroit où on veut tronçonner le
chemin, donc sur le point de séparation, puis de taper P (ou
sélectionner Données > Couper le chemin)

J’ai maintenant deux chemins (sur la capture, j’en ai sélectionné juste
un, ce qui n’était pas possible avant) :
Puis, il ne reste plus qu’à modifier la relation pour supprimer le bout
de chemin qui ne devrait pas y être :

Vous remarquerez au passage dans JOSM que le fait de cliquer sur un
membre le met en surbrillance sur la carte, ce qui permet de ne pas
supprimer le mauvais ;)
Ne pas oublier d’enregistrer, sinon, il faudra le refaire trois fois …
Voilà le résultat final :

Cinquième étape : ~~admirer~~ vérifier son travail !
Sur le wiki, les liens du modèle (que j'ai déjà évoqué dans le premier
article) peuvent être utiles
pour vérifier son travail :

La première vérification, la plus immédiate, est l’affichage de la
relation dans OSM (c’est le premier lien du modèle inséré dans le
wiki) :
Exemple avec la ligne 12 (je n’ai cartographié que la moitié, le reste
était déjà présent)
Le dernier lien du modèle est également très intéressant, il
reconstruit, à partir des données OSM, le thermomètre de la ligne :

Exemple sur la ligne 12
Et enfin, il y a le rendu de la couche
transport, mais c’est moins
immédiat, car il est mis à jour sur une base régulière plus espacée.
Voilà pour ce petit retour d’expérience sur la cartographie d’une ligne
de bus, qui j’espère suscitera des vocations ;)
avril 04, 2014
Précédemment, je vous ai traîné derrière moi dans ma cartographie OSM
de la gare routière de
Boissy-Saint-Léger.
Pour le moment, nous avons ajouté les arrêts de bus et quelques objets
simples. Le but est maintenant d'indiquer quelles lignes de bus
desservent ces différents arrêts.
Tout d'abord, un petit rappel théorique (très court, très simple, promis
!) :
EDIT 2017 : j'ai depuis rédigé un article détaillé sur comment bien cartographier des lignes de bus, n'hésitez pas à consulter cet article plutôt
Une ligne de bus est composée de différents parcours (notamment le
parcours aller, et le parcours retour, et parfois d’autres).
On retrouve cette hiérarchie dans OSM.
La ligne est un objet “relation” dans OSM. Il possède les attributs
suivants :
- type = route_master
- route = bus
- puis des attributs qui la décrivent, comme from, to, ref,
operator, etc
Les membres de cette relation sont les parcours de la ligne, qui sont
eux même des objets « relations », avec les attributs suivants :
- type = route
- route = bus
- et des attributs qui la décrivent

exemple avec une ligne que je cartographie plus tard (dans l’article
suivant :p).
Cette relation regroupe
- les arrêts de bus qui sont desservis
- les routes (objets de type way) empruntés par le bus
Et dernière subtilité, que j'ai justement découverte pendant que je
cartographiais les lignes de bus qui passent à Boissy : les relations
sont ordonnées, il faut donc mettre les arrêts de bus dans l'ordre !
Enfin, en cas de doute, le wiki fait foi :
https://wiki.openstreetmap.org/wiki/FR:Key:public_transport
Donc en bref, on a une relation master, qui contient des relations, qui
elles-mêmes contiennent des arrêts de bus et des routes.
Passons maintenant à la pratique !
Je commence par le plus évident avec la ligne de Noctilien : le réseau
RATP est énormément plus avancé en terme de saisie dans OSM que le
“réseau OPTILE”, donc j'imagine que la relation existe déjà.
Un peu tour sur le wiki et bingo
: http://wiki.openstreetmap.org/wiki/WikiProject_France/Noctilien !
La relation "master" de la ligne existe, et il y a également une
relation pour le sens Paris-Boissy. Il me faudra créer uniquement le
sens Boissy-Paris.
Là encore, commençons par le plus simple : ajouter mon arrêt de bus à la
relation existante, c'est-à-dire indiquer que mon arrêt permet
d'emprunter la ligne de Noctilien dans le sens Paris-Boissy.
J'ouvre l'éditeur iD car je sais qu'on peut ajouter assez facilement une
relation sur un nœud avec. Malheureusement, là, c'est la déconvenue : ma
relation existante ne remonte pas dans la liste des relations
disponibles donc impossible de faire quoique ce soit …
J'essaye avec JOSM : je re-télécharge ma zone autour de la gare. Je
télécharge ensuite ma relation.
Puis, je sélectionne l'arrêt à ajouter et je clique sur "modifier la
relation". Là, on me propose d'ajouter l'objet sélectionné (l'arrêt de
bus) à la relation :
Au moment d'envoyer ça sur OSM, j'ai plein d'avertissements que je ne
comprends pas :(
Je ne pense pas avoir fait d'erreurs, je valide quand même et je vais
regarder dans iD : tout va bien
Bon, ce n'était pas super intuitif, mais j'ai trouvé toute seule, donc
je m'en tire à bon compte...
J'ai fait le sens aller (l'arrêt est sur la ligne Noctilien N32, dans le
sens Paris – Boissy), il reste donc le sens retour. Il va donc falloir
que je crée la relation du sens retour, car elle n'existe pas encore !
Créer une relation est étonnamment facile dans iD, c'est fait en
l'espace de quelques secondes.
En revanche, pas moyen de trouver comment assigner une relation parente
(pour dire que ma nouvelle relation N32 Boissy - Paris appartient à la
relation "master" ligne N32).
Retour dans JOSM donc !
Je mets à jour les données OSM (pour ne pas avoir de conflit au moment
où je vais pousser mes modifications), je sélectionne ma relation fille
et je clique sur modifier ma relation parente, j'ajoute et j'envoie à
OSM.
Petit tour dans ID sur ma relation parente pour vérifier :
J'en profite pour faire un tour sur le wiki et indiquer que j'ai créé la
relation sens retour.
J'ai galéré plus que je ne l'imaginais, mais maintenant que j'ai la
méthode, l'affaire est dans le sac, il ne reste plus qu'à dupliquer !
Un peu de méthode, tant que je suis sur le wiki, je vais commencer par
là.
Je créée donc la page de wiki du réseau SETRA :
https://wiki.openstreetmap.org/wiki/WikiProject_France/Bus_SETRA
Je duplique le contenu depuis une autre page décrivant un réseau de bus
de banlieue et je modifie uniquement ce qui m'intéresse, à savoir :
- le paragraphe descriptif sur les attributs : il faut indiquer le bon
réseau (network) et le bon transporteur(operator)
- le gros tableau qui contient les relations des différentes lignes.
Je n'ai que trois lignes, c'est donc assez rapide.
J'avoue que je suis bluffée par ce que je vois dans le tableau décrivant
les lignes (et je ne suis pas mécontente d'avoir déjà quelques bases sur
la syntaxe MediaWiki, car sinon, comprendre et éditer le tableau
pourrait représenter une difficulté supplémentaire ...)

Il y a des outils de saisie assez malins :
Si j'écris {{Relation|3315207|Brie-comte-Robert Piscine → Créteil
Préfécture|tools=no}}, cela va afficher un lien vers la relation
correspondante.
Le modèle BrowseLine permet d'afficher en plus quelques liens vers des
outils de contrôles des relations. Je vous en présenterai quelques-uns
plus en détail dans l’article
suivant.
Bref, le wiki est donc particulièrement adapté pour consigner mon
avancement.
Une fois ma page initialisée, je peux créer mes relations.
Je lance iD, je sélectionne un arrêt, je l'ajoute à une nouvelle
relation. Je crée ma nouvelle relation bus X, sens 1. En revanche, je
n'ai pas trouvé comment ordonner les membres d'une relation dans iD,
donc un passage par JOSM s'impose derrière ...
J'envoie sur OSM et je rajoute l'identifiant de cette nouvelle relation
dans le wiki :
Magnifique !
Bon, je laisse tomber iD et je passe sur JOSM pour aller un peu plus
vite dans la création de mes différentes relations (route master, puis
sens 1 et sens 2).
Ultime étape :
Ajouter la voie de bus de la gare routière à mes différentes relations
(pour indiquer les bus de toutes ces lignes empruntent cette voie).
C’est assez simple, il suffit de sélectionner ma route et de l’ajouter à
ma relation, exactement comme pour les arrêts de bus.
Et voilà, OSM sait tout sur la gare routière de Boissy :)
Mais il serait frustrant de s'arrêter là, j'ai maintenant tout ce qu'il
faut pour cartographier entièrement ces lignes de bus que je viens de
créer : ce sera l'objet de l'article suivant
!
mars 24, 2014
Je trouve qu'il y a étonnamment peu de récit de ce genre sur le net,
donc aujourd'hui, je vous propose un retour d’expérience sur la
cartographie, dans OSM, d'une gare routière, puis des lignes de bus qui
y passent.
Premier article : une gare routière et ses arrêts de bus
Deuxième article : une gare
routière et quelles lignes s'y arrêtent
Troisième article : on prend
le bus à la gare de routière, et on cartographie carrément toute la
ligne
Ceci n'est pas un tutoriel, mais uniquement un retour d'expérience !
Un peu de contexte tout d'abord : Boissy-Saint-Léger, ville du
Val-de-Marne (94) possède un pôle multimodal : on y retrouve, entre
autres, la gare RER (terminus de l'axe sud-est du RER A) et une gare
routière où passent près d'une dizaine de lignes de bus urbaines et
interurbaines, opérées par les transporteurs RATP, STRAV, SITUS et
SETRA.
Avant mon intervention, la gare routière n'est représentée que par un
unique arrêt de bus.
Autant dire qu'il y a du boulot ...
Étape 1 : le terrain
Même si je passe tous les jours à cet endroit, je ne vais pas le
cartographier de tête … Donc un repérage sur le terrain s'impose.
Là, plusieurs méthodes existent : certains prennent énormément de photos
ou des vidéos panoramiques, certains notent tout sur papier, etc
Pour cette fois, j'opte pour la trace GPS.
J'utilise pour cela l'application OSMTracker for Android TM de mon
smartphone low cost :
- J’active le GPS de mon téléphone, je lance l'appli, je démarre une
nouvelle trace.
- J'attends un peu que le GPS soit prêt et m'offre une géolocalisation
suffisamment précise, et je commence à parcourir la gare routière.
- Lorsque je passe devant un élément que je veux ajouter dans OSM, je
l'indique sur l'application : arrêt de bus, poubelle, banc, horloge,
etc
Premier arrêt de bus, ok, tout va bien, je me mets une note : c'est le
bus J2 qui s'arrête là.
Deuxième arrêt, ok, c'est la ligne 5. etc
Aïe, quatrième arrêt, pas la moindre indication : un abribus sans rien
écrit dessus. En terme d'info voyageur et de signalétique, on peut mieux
faire !
Mais c'est là qu'intervient la fameuse connaissance du terrain (local
knowledge) tant vantée des défenseurs d'OSM : comme je passe à cet
endroit tous les jours, je sais que c'est l'arrêt desservi par la ligne
12. Je me note mentalement de regarder demain le sens, car je n'ai
jamais pris cette ligne, je ne sais donc pas dans quelle direction va le
bus qui s'arrête là...
Je continue, jusqu'au huitième arrêt de bus, et j'arrête mon
enregistrement GPS ! Ça tombe bien, les gens commencent à me regarder
bizarrement en se demandant ce que je fais …
Étape 2 : la saisie “facile”
De retour chez moi, je transfère la trace GPS sur mon ordinateur.
Je lance ensuite l'éditeur de données JOSM, qui est particulièrement
adapté à ce type de saisie.
Je télécharge les données OSM déjà existantes pour les alentours de la
gare, je charge ma trace qui s'affiche alors également à l'écran, puis
j'affiche l'image satellite Bing, histoire d'avoir quelques repères
visuels.
C'est assez déroutant, les images satellite au zoom max sont très
anciennes et ne correspondent pas du tout à l'état actuel de la gare
routière (le pôle multimodal a été refait à neuf en 2009), tandis qu'à
un zoom moins important, on a bien notre gare routière telle que je la
vois tous les jours … Mais il suffit de ne pas trop zoomer pour
retrouver ses petits.
C'est parti !
Je commence par ce qui me tient le plus à cœur : les arrêts de bus !
En me basant sur l'image satellite (l'ombre des abribus est très
visible) et sur ce que j'ai récupéré avec mon smartphone, j'ajoute mon
premier arrêt de bus.
highway = bus_stop
Il est abrité et possède un banc donc j'ajoute les attributs
shelter = yes
bench = yes
Puis là, CTRL+C, CTRL+V pour les 7 autres car ils ont tous les mêmes
caractéristiques.
Pour que ça soit complet, il faudrait que j'indique quelles lignes
s'arrêtent à ces abris, mais c'est une étape légèrement plus délicate,
qui fera l'objet d'une seconde saisie (dans l'article suivant).
À la place, j'ajoute un attribut note avec comme valeur les lignes,
ainsi que les directions quand je les ai.
J'ai également noté que les abribus avaient tous un panneau indiquant un
nom de quai. Un peu étrange comme terminologie mais soit … J'ajoute donc
également un attribut ref avec comme valeur le nom du quai (de A à I)
Ensuite, j'ajoute les deux bancs qui se situent sur les côtés (amenity
= bench) ainsi que l'horloge (amenity = clock).
Il y a aussi deux poubelles, mais pas moyen de me rappeler de l'attribut
à utiliser.
Je commence à faire des recherches dans le wiki, mais ça n'est pas
immédiat.
Heureusement, je me souviens que j'ai mappé il y a quelques mois une
poubelle dans une rue à proximité de la gare. Je vérifie le valeur de
l'attribut (amenity = waste_basket), et voilà !
Il ne reste plus qu'à envoyer tout ça dans OSM.
Quelques instants plus tard, je retourne sur la carte pour voir un peu
ce que ça donne. C'est finalement un peu décevant : au lieu d'un unique
picto pour représenter la gare routière, on a maintenant 7 pictos tous
serrés (le huitième ne s'affiche qu'au zoom max car il est trop proche
de la sanisette …) et un peu moches. Mais bon, il parait qu'”on ne
cartographie pas pour le rendu” !
Étape 3 : retour sur le terrain et corrections en conséquence
Le lendemain, je regarde avec un peu plus d'attention le ballet des bus
pour noter où s'arrêtent ceux que je n'ai jamais pris.
Je retrouve ainsi les directions de mon bus 12 et surprise : un arrêt
que je n'avais encore jamais remarqué !
C'est un simple poteau, là où les autres sont des abris, et le bus 6
(dont je n'avais jamais entendu parler avant ...) s'y arrête.
Hop hop hop une seconde saisie pour ajouter tout ça et le tour est joué
!
J'ajoute également la route empruntée par le bus (qui est une voie
réservée aux bus), et voilà, on a quelque chose d'assez proche de la
réalité :
La suite, dans l’article
suivant !